
Le rôle et l’importance des activités adaptées dans l’accompagnement
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L’INTÉRÊT DE FAIRE DES ACTIVITÉS
• Faire des activités est un besoin fondamental qui permet d'avoir des buts
au quotidien. Pourquoi est-ce que j'aurais envie de me doucher si je n'ai
rien à faire dans ma journée
• Faire des activités contribue au sentiment d'identité. Jouer un rôle social
est un besoin humain. Cela contribue au fait de se sentir utile. Si tout le
monde fait à ma place, je ne sers plus à rien!
• Faire des activités permet de diminuer le risque de dépression
LES QUATRE RÈGLES A RESPECTER POUR PROPOSER UNE ACTIVITÉ ADAPTÉE
Une activité qui favorise l’indépendance
Favoriser l’indépendance c’est montrer à la personne que l’on a confiance en
elle et en ses capacités.
Même si cela peut nous apparaitre comme plus rapide, l’objectif n’est pas de
faire les choses à la place de la personne. A force de faire à sa place, vous lui
retirez la possibilité de maintenir certaines capacités ou d’en apprendre de
nouvelle.
Positionnez-vous plutôt en facilitateur, préparez l’environnement en amont,
cherchez parmi ses capacités préservées ce qu’elle peut encore faire,
permettez-lui de faire les choses par elle-même.
Une activité qui a du sens
Proposer une activité qui a du sens nécessite de s’intéresser à la personne
accompagnée, de la connaitre et de découvrir ce qui est important pour
elle. Une activité qui a du sens est une activité qui n’a pas comme unique but de l’occuper. On veut que la personne obtienne un résultat à son action, qu’elle y trouve une utilité.
Une activité qui offre le sentiment de contrôle
Il est important de prendre compte que chaque interaction que l’on a avec la
personne accompagnée lui offre une opportunité de faire un choix. Même
si vous ne proposez pas un éventail de choix larges, cela procurera à la
personne le sentiment d’être actrice dans les décisions qui concernent sa vie
quotidienne.
Une activité dans un environnement adapté
Ne pas faire à la place de la personne ne signifie pas ne rien faire pour l’aider.
« Aide-moi à faire seul » doit être le principe qui nous guide le plus lorsque
l’on accompagne une personne ayant des difficultés cognitives. Nous
sommes là pour mettre à sa disposition tout ce dont elle aura besoin pour
accomplir son objectif.
Concrètement, quels sont les bénéfices des activités adaptées ?
Lorsque l’on donne à une personne la possibilité de s’exprimer, de respecter
ses choix, de faire des choses dont vous (et sûrement elle-même) ne la croyez
plus capable de réaliser, on observe une magnifique évolution du bien-être.
Cela passe notamment par une tendance à faire plus de choses seule, à se sentir mieux
Comment mettre cela en pratique ?
• Toujours se baser sur ce que l’on a réellement observé : la personne est-
elle incapable de faire cela ou est-ce moi qui suis persuadé(e) qu’elle n’en est pas capable ? Peut-être qu’elle pourrait participer à réaliser des tâches
de la vie quotidienne auxquelles vous n’aviez pas pensé.
• Si je propose à une personne qui n’a aucun intérêt pour l’art ou les loisirs
créatifs, de dessiner et que j’observe une absence de concentration, de
l’agitation, de la déambulation, cela est-il dû à la maladie ou à une
mauvaise proposition d’activité ?
• Proposer systématiquement deux choix minimum à la personne. Vous
verrez qu’elle sera en capacité de choisir. Si vraiment ses capacités ne lui
permettent pas de choisir, est-il possible tout de même lui proposer un
choix unique en lui laissant la place de choisir de le faire ou non
• Elle ne parvient pas à réaliser quelque chose qui pourtant avant lui
plaisait beaucoup, comment est-ce que je pourrais mieux organiser
l’environnement pour qu’elle y parvienne ?